Le premier mai 2013, j'entreprends un périple de un an sur la route. Vous pourrez suivre sur ce blogue mes déplacements et aventures... (On May the first 2013, I begin a one year journey on the road. You can follow me on this blog through my travels and adventures.)
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jeudi 24 avril 2014

Jour 360 !

 
 
Ceux qui me croient unique lisez ceci.
Je suis beaucoup mieux installé que les gens que je croise  vivant une vie de nomade.
 
 
Sans port d'attache depuis 2011, un artiste montréalais a mis de côté le traditionnel appartement pour vivre pendant des mois dans sa camionnette, une expérience particulière dont il traite dans son blogue.
Ce n'est pourtant pas par manque de moyens qu'Alexandre Hamel a fait le choix de la «simplicité volontaire extrême».
L'artiste, qui œuvre dans les domaines du patinage contemporain et du cinéma, se rend souvent à l'étranger. Il gravite depuis 2011 entre les squats, les appartements aux nombreux colocataires et le couchsurfing.
«Comme je ne demeure souvent que quelques mois au même endroit, je n'avais pas le goût de chercher un appartement. En soi, c'est un travail à temps plein!» s'exclame-t-il.
C'est pourquoi il a, à quelques reprises, élu domicile dans une Dodge Caravan dont il avait enlevé les bancs.
Discipline nécessaire
Pour réussir, il faut être discipliné et voyager léger, précise Alexandre Hamel. «Mon espace de vie au complet était grand comme un lit queen», illustre-t-il.
Dans sa camionnette : un réchaud, une caisse de nourriture, deux matelas, des livres comme seul divertissement, son vélo, son ordinateur portable, un nécessaire d'hygiène et seulement dix morceaux de vêtements.
Il dit n'avoir jamais eu faim, ni froid, mais n'a jamais tenté l'expérience l'hiver. Ses meilleurs amis : le micro-ondes d'épicerie et les cafés avec une connexion Internet gratuite. Les meilleurs endroits où stationner : devant un abreuvoir ou une toilette publique.
Réactions mitigées
Si son amoureuse se pliait volontiers à son projet, les proches d'Alexandre lui ont plutôt fait remarquer que c'était un peu injuste envers ceux qui vivent une vraie situation de pauvreté.
«Ça a développé chez moi une sensibilité de plus aux gens de la rue. Ils ont tous les défis auxquels j'étais confronté, sans les ressources dont je disposais, ni ma santé», explique-t-il.
Alexandre a également senti le jugement de son milieu face à ses choix. «Ça heurte les gens», affirme-t-il.
Une pratique légale
Ce qu'Alexandre a surnommé le «vanstérisme» est permis par la loi, tant qu'il respecte le Code de la sécurité routière et les règlements municipaux, indique le Service de police de la Ville de Montréal. Il est aussi interdit de demeurer plus de 24 heures au même endroit.
Les policiers interviendront seulement s'ils reçoivent des plaintes et peuvent diriger les individus en situation précaire vers des ressources appropriées.
Il n'existe aucune statistique recensant les «vansters», mais Alexandre Hamel croit qu'ils se comptent par centaines l'été dans la métropole. L'hiver, plusieurs d'entre eux préfèrent fuir vers des contrées plus chaudes ou prendre un appartement.

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